Association Champs Lyriques - 11, rue des Galoubies - 63400 Chamalières
Merci à Alexandre Gorse pour ses photos.
Côté scène, pour les curieux, elle prépare actuellement une terrible Lulu d’Alban Berg, ainsi qu’un disque très attendu où elle se risque ( le public sera-t-il au rendez-vous ? ) à reprendre les chansons les plus connues de Métallica en formation symphonique et voix lyrique… - Pourquoi pas ? Décidément, elle ne recule devant rien !
Née à Paris, d’un plâtrier grec ambidextre et d’une ex-miss Chili devenue astronaute, elle se lance à 17 ans dans de sérieuses études en sociolinguistique de la pensée analytique kantienne. Pour autant, malgré un amour prononcé pour la philosophie, la musique l’appelle chez nos cousins grands-bretons et elle part à Londres découvrir sa voix. C’est à la Royal School of London qu’elle fait ses preuves en matière de Lyric Art and Voice improvement. 7 ans plus tard, elle nous revient, totalement bilingue et dotée d’un premier prix en Chant Lyrique. Parallèlement à la série de concerts qui commence pour elle avec les plus grands noms, Sofia Mathéo-Carvalla, Angélina de Los Arrimos, Roberto Allagno, elle continue à l’Université des études de musicologie, la conduisant à une thèse sur l’influence de Guillaume de Machaut dans la musique d’Aretha Franklin (PUF, 2003).
Passionnée par la recherche, elle travaille en ce moment à la rédaction de son prochain essai : Le larynx, ou ne pas être. (Denoël)
Rappelons pour mémoire l’étonnante prolixité de la jeune femme et le succès rencontré en librairie :Le travail de la soprano dans la Flûte en chantier (essai théorique fourmillant d’exercices techniques) (Le Seuil, 2005)
Ma vie, mon oeuvre, mon diaphragme (tentative autobiographique décrivant les troubles musculaires d’une chanteuse qui subit une césarienne) (Denoël, 2008)
La taille des pieds et la stabilité du chant (JC Lattès, 2009)
Sans oublier le best-seller que vous connaissez tous : " Mes cordes vocales vont bien, merci ! " (Atlan, 2011) qui est un savant mélange entre récit d’expériences professionnelles et son humour " so British " indéfinissable…
Aujourd’hui Bianca Trémollo est devenue un personnage qui sait ménager (et parfois surprendre) les attentes de son public. En mars 2011, elle refuse de faire la une du Monde de la Musique car le photographe lui demande de trouver une robe moins voyante, plus simple, plus proche du grand public. Bianca prend la mouche – on connaît ses goûts indiscutables en matière d’exhibitionnisme – et bien, si elle doit figurer en jean comme tout le monde, qu’on demande à Nathalie Dessay !
C’est finalement Patricia Petitbon qui récupèrera la mise laissée par Mlle Trémollo.
Déjà, en 2007, alors qu’elle paradait en tête d’affiche à l’Opéra Garnier dans un Pelléas et Mélisande dont le souvenir nous fait encore frémir, elle avait décliné l’invitation aux Victoires de la musique car sa fille " faisait ses dents ". Les organisateurs de cet immense show médiatique, vexés, ne l’ont d’ailleurs depuis jamais réinvitée.
Quel dommage ! Une star de cet acabit, qui reste à l’abri du regard et des oreilles des mass-média !
Toute ironie mise de côté, notre Diva a effectivement un caractère bien trempé, mais n’est-ce pas un peu de cette façon que nous rêvons nos castafiores ?
Bianca Trémollo :
biographie, lyricographie